Amazonie : Canaima, Salto Angel et Salto Sapo - Venezuela

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  1. Aéroport, ville et lagune de Canaima
  2. Pirogue jusqu'à Salto Angel
  3. Passer sous Salto Sapo
  4. Composition de mon petit sac à dos pour l'Amazonie

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Canaima est une ville de 800 habitants en pleine forêt amazonienne. Elle se trouve au bord d'une lagune, aux pieds de petites chutes d'eau, qu'on voit bien en arrivant en avion. De nombreuses petites maisons en dur sont réparties au bord de rues en terre au milieu des arbres. Un petit aéroport, avec une piste de bitume, se trouve au bord du village, dans une zone sans arbre. Un tout petit bâtiment sert de salle d'attente et d'embarquement. L'avion (ou l'hélicoptère) est le seul moyen rapide pour se rendre là (avec l'hélicoptère), à partir de Ciudad Bolivar. On peut aussi s'y rendre en pirogue, mais c'est plus long !

Canaima est le point de départ de nombreuses ballades en Amazonie, au moyen de pirogues en bois. Une seule famille (les Jiménez) possède presque tous les bâtiments touristiques, et organise les expéditions. Ainsi prenez le moins cher, tout est identique ! et tout le monde est traité à la même enseigne. A Canaima, on est hébergé en chambre individuelle avec un lit et un ventilateur. Comme il n'y a de l'électricité que le soir pendant quelques heures, le ventilateur est inopérant.


La lagune de Canaima est étonnante. L'eau de la rivière est rouge du fait de la présence d'oxyde de fer (comme la rouille), et ses remous sont jaunes. Ainsi l'eau de lagune de Canaima est rouge sur un sable très blanc, avec des palmiers verts et un ciel tout bleu. C'est ainsi très coloré, comme au bord de mer. Les petites vagues créées par les remous viennent se briser sur la plage, créant de l'écume toute blanche par endroit. C'est très agréable de se baigner là sous le soleil.


J'ai passé une soirée avec un couple d'allemands qui commençait juste à voyager, prenant une bière à la terrasse du restaurant qui domine la lagune. L'atmosphère était irréelle, avec les étoiles, le vent et la forêt en arrière plan. Nous avons parlé de voyages, de pays et des gens qu'on avait croisé.

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A mon arrivée à l'aéroport de Canaima, j'ai été accueilli par des employés de l'agence qui me recevait, et je me suis retrouvé dans un petit groupe sympathique pour la ballade vers Salto Angel. Il y avait une famille de Vénézuéliens, les parents et leur fille, un groupe de trois copains espagnols, et moi, soient au total 7 personnes. Nous sommes partis dans une jeep bleue jusqu'à la pirogue, à quelques minutes de route. Dans la pirogue, nous étions assis à 1 ou 2 par banc, avec toute la nourriture pour les deux jours, trois accompagnateurs, et un pécheur que l'on allait laisser en chemin.

La pirogue à moteur est partie sur la rivière en remontant le courant vers Salto Angel. Il y avait 6 heures de route, dont 30 minutes de pause pour repas le midi (léger : un sandwich et un verre de coca cola), puis 1 heure de marche de la rivière jusqu'au point de vue sur la chute. La rivière est large, puissante, avec des rapides qui éclaboussent les passagers, munis de gilets de sauvetage. Les ponchos sont utiles si l'on ne veut pas être mouillé par les vagues des rapides. Au début de la ballade, il y a aussi 20 minutes de marche à pieds pour éviter un rapide interdit aux touristes. Les berges sont inexistantes, l'eau est très haute et ce sont les arbres qui marquent, immergés, le bord de la rivière.

La dernière marche en forêt est agréable. Il faut grimper un dénivelé de 300 m, au milieu des racines, sous les feuilles. Il y fait frais, on n'entend pas d'oiseaux et on ne voit aucun animal à part les termites. Comme le chemin était clair, j'ai rapidement pris de l'avance, seul. Un espagnol m'a rejoint, et nous sommes arrivés en même temps au point de vue, un des derniers groupes de la journée. Dans la montée, j'ai d'ailleurs croisé Jordi et sa copine, les deux espagnols rencontrés à Los Llanos, mais qui n'étaient pas revenus sur Merida : c'était amusant de se retrouver là.

La vue sur la chute était d'abord dans le brouillard, puisqu'il pleuvait. C'était déjà tout de même quelque chose, 600 m de chute d'eau tombant directement du haut, aérienne, et 300 m vers le bas, en plusieurs sauts au milieu des arbres. J'étais torse nu, mouillé par la vapeur venant du haut et du bas. Plus tard, le soleil a chassé la pluie, et j'ai fait de nouvelles photos plus claires, malgré la tombée du jour. Vers 17 heures, nous sommes redescendus pour aller dormir au pied de la chute. C'était amusant de constater l'atténuation de la luminosité dans la forêt, très sombre.

Nous avons repris la pirogue sur 300 m, puis nous nous sommes installés dans le campement en dur pour la nuit : des tôles ondulées en guise de toit, posées sur des piliers en béton, pas de mur, et un hamac par personne ; vue imprenable sur la forêt et la rivière. Je me suis baigné dans la rivière, de couleur rouge sang à cause des oxydes métalliques (fer), et fraîche. Mais c'était agréable après une journée moite. J'ai mis mes affaires à sécher, je me suis aspergé de produit anti-moustique (AVISPA), et j'ai installé ma moustiquaire pour la nuit sur le hamac.

Le campement est aux pieds de la chute d'eau, à moins de 500 mètres je pense. J'ai beaucoup aimé cette soirée et la nuit. Nos guides nous ont fait un excellent repas, avec du poulet grillé sur la braise "à volonté", et beaucoup de légumes. Ensuite, avec une bouteille de whisky local amenée par les espagnols, et une bouteille de coca-cola, nous avons discuté "entre hommes" (les trois espagnols, le papa vénézuélien, et moi), à refaire le monde, comparant nos expériences et les modes de vie de nos pays respectifs. J'avais oublié mes pilules anti-paludisme, alors j'ai utilisé de grandes quantités d'AVISPA, concentré à 25% de produit efficace : dès que cela me grattait, je me remettais une petite dose dans un "pshit" pas très discret.

Le retour du lendemain matin fut très agréable, avec une vue sur la chute au départ, et une descente très rapide dans le sens du courant. Nous avons croisé quelques bateaux qui remontaient, déjà, vers la chute. Nous avons récupéré le pécheur en forêt, et nous nous sommes baignés à nouveau dans une jolie cascade où l'eau a taillé un petit toboggan très sympa. L'arrivée sur Canaima était tranquille, et nous sommes redescendu jusqu'à la ville, après avoir accosté, à pieds, en passant par la centrale hydroélectrique, puis le long de la lagune, un vrai petit paradis, avec ses palmiers, son eau rouge et son ciel bleu. C'en était déjà fini de Salto Angel !

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Nous étions revenus à Canaima avant midi. Après avoir récupéré une chambre, ce qui n'a pas été très rapide, nous avons mangé. Le groupe avait changé, les trois espagnols avaient fini leur séjour et devaient aller manger ailleurs - ils sont allés au restaurant ; un couple de Vénézuéliens et un couple d'allemands les ont remplacés pour le repas, et la visite vers Salto Sapo.

Après le repas, une jeune fille du coin de 16 ans est venue nous guider jusqu'à Salto Sapo. La ballade est facile, proche, et prend l'après-midi. C'est très reposant : on prend une grande pirogue pour traverser la lagune, puis on marche un peu dans la forêt, montant vers la chute d'eau. Au départ, on nous avait prévenu : nous serions intégralement trempés sous la chute, il ne fallait rien prendre. J'étais donc en short et tee-shirt, avec mes chaussures de marche et mon appareil photo numérique, ayant laissé mon petit sac à dos dans la chambre.

Arrivé sur le côté de la chute, notre guide a collecté les appareils photo et les a mis dans un sac poubelle qu'elle a emporté. J'ai laissé mes chaussures de marche sous une roche dans un de mes sac poubelles, avec mon tee-shirt, et nous nous sommes engagés sous la chute, entre la roche érodée et l'eau. La chute est énorme, il y a du bruit, du vent frais, l'eau virevolte comme dans un lave linge. On est trempé, quasi en état de choc au passage le plus étroit, les poumons tétanisés. La petite fille du couple de Vénézuélien, très à l'aise à Salto Angel, a totalement refusé de s'engager dans le passage le plus étroit de Salto Sapo.

Les vues autours de la chute sont superbes, l'expérience est unique aussi, plus forte que Salto Angel. On voit la chute de tous côtés : d'en dessous, du dessus, de droite et de gauche. On a le temps d'admirer, de se poser, de se doucher sous les cascades, d'écouter et de bronzer. C'est un bon après-midi que l'on passe là. On passe une seconde fois sous la chute, c'est moins excitant, mais reste impressionnant. On a confiance. Le retour suit le chemin exactement inverse de l'aller, et c'est la soirée, après une bonne baignade dans la lagune.

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L'avion que l'on prend de Ciudad Bolivar jusqu'à Canaima limite la masse maximum des sacs à 10 kg par personne. J'ai donc décidé d'optimiser mon sac pour les trois jours (deux nuits) qu'allait durer mon déplacement. Voici la liste exacte des choses que j'ai décidé de prendre dans mon petit sac à dos.

Il manquait un élément... lequel ?

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Voyages et Environnement, le site de Philippe OssetCompteur

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