Le lac Issyk Kul, le "lac chaud" (car il ne gèle jamais), est un lac qui fait 182 km de long, et jusqu'à 61 km de large. Il fait jusqu'à 700 m de profondeur, et se trouve à 1610 m d'altitude. Il couvre 6 330 km²... (soit 5 fois la surface du Val d'Oise, ou encore équivalent à la surface de la Seine et Marne) tout cela pour dire que c'est grand, une véritable mer intérieure en quelque sorte. Comme le Kazakhstan et le Kirghizistan n'ont pas de contact avec la mer, et bien... c'est leur mer : ils vont là depuis longtemps dans des sanatoriums qui sont sur la côte, et ils ont créé des plages de sable où faire bronzette. C'est là que nous avons décidé d'aller à la fin du séjour, histoire de voyager et de voir des paysages vraiment différents. Manu n'y était jamais allé, et donc on était trois à partir à l'aventure. On avait réservé le sanatorium à partir d'Almaty, 100 US$ les deux nuits en pension complète dans deux chambres pour trois.
Pour y aller, nous avons pris un chauffeur avec sa Lada Niva. On devait le payer 2 US$ pour 10 km (au total), soit, vu le taux du dollar, 1,4 FF du km (à diviser en 3). Il faut a peu près 500 km de route pour rejoindre les bords du lac, au nord, car on doit contourner par l'ouest les montagnes qui sont au Sud d'Almaty. L'aller-retour faisait donc 1 000 km, alors qu'à pieds ce serait beaucoup plus court... mais on n'avait pas le temps de faire le trajet (qui est d'ailleurs un trek sympathique à ce qu'il paraît). On s'était fait faire un visa (30 US$) pour rentrer au Kirghizistan, qui ne nous a pas servi, et on s'est fait faire, au consulat Kazakh de Bicek (la capitale du Kirghizistan) un visa de transit (35 US$) pour Almaty, qui ne nous a pas servi non plus... on était en règle !
La route était en meilleur état que celle allant au Khan Tengri. La Niva était à fond presque tout le temps, à 90km/h. D'ailleurs notre chauffeur s'est pris au total 4 PV pour excès de vitesse. Cette route est la majeure partie du temps en ligne droite, avec personne devant et derrière, et on traverse très peu de villes. Le paysage est quasi-désertique, et borné par les montagne dans le lointain. Au Kirghizistan, il y avait plus de villages et de montagnes proches. On n'a eu aucun problème, ni avec la police, ni avec notre chauffeur. Nous n'avons eu aucune frayeur, preuve que le chauffeur conduisait bien. Un voyage sans histoire, mis à part le soleil qui tapait fort, avec moi devant en train de cramer, et Jef et Manu derrière en train de bouillir. Nous avons acheté notre seau de 5 litres d'abricots le long de la route, pour 40 Som, soient 5 FF... c'est ça la surproduction.
Le sanatorium était ancien, et on a eu des chambres qui étaient, disons, antiques. C'était propre, mais spartiate. De même les repas étaient consistants, mais manquant de goût. Nous étions donc dans un confort relatif, ce qui nous a poussé à sortir, ce qui ne fut pas un mal. La seule distraction que j'ai prise, sachant que la piscine du sanatorium était froide, fut un massage le dernier jour, avant la route du retour... On y est allé à trois, et des masseuses nous ont remis tous nos muscles en place, ce qui nous a détendu lors de notre dernière soirée. Il y avait aussi des saunas, mais tous étaient réservés quand on a voulu y aller, ainsi qu'une boite de nuit minuscule donc bondée, où les jeunes venaient se distraire de leur parents les accompagnant partout sauf là... En effet, ces sanatoriums sont essentiellement familiaux, pour la nomenclatura moyenne d'Almaty et peut-être de Bicek.
Au bout d'un très long chemin en bitume se trouvait la plage. Du sable cachait les galets, et, dès le lever du soleil, tous les gens du sanatorium venaient là pour bronzer en finissant leur nuit. Nous avons fait de même le matin après la première nuit, puis nous nous sommes baladés le long de la plage. L'après-midi, nous avons pris la voiture pour aller nous promener le long de la côte, en pleine nature. C'était agréable et ensoleillé. Café dans une yourte, baignade... des moments relaxants. Ce qui est impressionnant et joli, ce sont les montagnes enneigées de l'autre côté du lac. On sait d'ailleurs que le climat est là-bas plus sec, et donc les paysages sont plus arides.
Les deux soir furent géniaux, à cause du coucher de soleil sur le lac. Le premier, il y avait des nuages, mais pas trop, permettant des jeux de lumière, et le second, le ciel était pur, plein alors de couleurs orangées déteignant sur les montagnes. En voyant les paysages, on comprend que l'on puisse aimer cet endroit spécial, malgré l'inconfort relatif. On complète les repas de la pension "complète" par un repas dans un des multiples petits restaurants (payant) du sanatorium, on dort sur la plage et tout va bien !
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