CHILI en Juillet-Août 2002 : les parcs naturels

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Mes visites dans les parcs naturels du Chili

Lors de mon départ, j'avais en tête de remonter le Chili par les villes et les parcs naturels, et de grimper le Nevado Sajama à 6542m en Bolivie, au milieu du parc du Sajama, après m'être acclimaté à 4000m sur le plateau. Avant de faire cela, il me semblait qu'il fallait que je me prépare un peu...

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En plus de mes sorties "régulières" en piscine, ma préparation à l'ascension du Sajama a consisté à marcher le plus souvent possible : ballade autour de Saint Claude dans le parc du Haut-Jura avec Patricia, Didier et Guy, ascension du Grand Veymont dans le Vercors avec Hélène et Thierry, après deux journées au vert avec mes collègues, ballade au cirque de Navacelles dans les Causses à l'occasion du mariage d'Hélène et Christian, ballade en solo en Sierra Nevada en Espagne à l'occasion d'un WE long, WE à l'Alpe d'Huez en solo avant un rendez-vous un lundi à Grenoble... tout cela m'a permis d'être en forme à la veille de mes vacances !

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Le programme de mon voyage a changé pas mal au cours de mon voyage, parfois simplement du matin au soir, en fonction des informations que je recevais. Au total, j'ai écrit 4 programmes complets... le 25/07 (jour du départ), modifié 2 fois avant le 6/08 à 12h00 (second programme), le 8/08 (troisième programme) avec 7 jours de trou (j'hésitais), le 10/08, complété le 13/08, qui a suffi jusqu'à la fin, le 19/08. Autant dire que j'ai eu beaucoup d'options et d'hésitations !!! surtout le 6/08 au soir...

J'ai hésité à faire le Sajama assez rapidement après mon arrivée. Tous les indicateurs étaient "au rouge" : mauvais temps sur les hauteurs (j'allais sans doute avoir très froid, et peut-être passer des jours bloqué à La Paz à attendre le beau temps), rencontres avec des touristes qui m'ont dit ne pas avoir pu monter après avoir attendu 15 jours à la Paz (confirmant le point précédent), mon inexpérience relative sur la glace (c'était prévu, le guide allait devoir m'encadrer de près) et la vision que j'ai eu du Sajama à partir du lac Chungara (genre massif et impressionnant !). Mais ce n'est que le 10/08 que j'ai pris ma décision finale de ne pas le faire...

Le Sajama vu du lac Chungara Le Sajama vu du lac Chungara Le Sajama vu de Sajama

A la place du Sajama, j'ai pensé un instant aller en Amazonie bolivienne. C'était mon option de rechange : un petit coup d'avion (par exemple avec TAM, Transportes Aero-Militar), et j'aurai été à pied d'oeuvre. J'aurai ainsi fait un tour de quelques jours (3 ou 4) en Amazonie, à voir les oiseaux-mouches, les araignées géantes... et les grands arbres. J'avais prévu de l'anti-paludéen pour cela uniquement, au cas où. Cela n'a pas servi, car je n'y suis pas allé non plus : j'ai décidé de rester un peu plus longtemps dans le Nord du Chili, dans le parc Lauca, à me promener entre 4400m et 5300m.

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Le séjour dans la région page des photos du parc Lauca

Contrairement à ce qu'affirment les sociétés organisatrices de tour à Arica, il est possible, et aisé, de se déplacer dans le Nord du Chili, au sein du parc Lauca, en 4x4 local (avec une bonne carte) ou tout simplement en utilisant les bus locaux qui circulent sur la route entre Arica et La Paz, et en n'ayant pas peur de marcher un peu jusqu'aux villages. De même, il est possible de trouver à se loger dans la région selon plusieurs moyens : les habitants ont réservé des "dortoirs" dans leurs habitations (cela leur permet d'arrondir les fins de mois), comme à Parinacota où il y a 3 familles proposant cela sur 10 maisons dans le village... le CONAF (Corporacíon Nacional Forestal), où il est facile de réserver, proposant des lits dans ses refuges du Lago Chungara et du Salar du Surire... et le camping est autorisé, et possible, quasi n'importe où.

J'ai visité le parc en deux fois. Tout d'abord, écoutant les agences, mais n'y croyant que peu (leur business est de nous vendre un voyage, pas de nous expliquer comment nous passer d'eux), j'ai fait un tour d'une journée à partir de Arica pour visiter en un clin d'oeil, à la montre, Putre, Parinacota, le lac Chungara, Pukara de Copaquilla, Poconchile, et Tambo de Zapahuira... ainsi que quelques vues sur les environs et les cactus candélabres. Je n'avais pas pu réserver un tour plus long, par manque de candidat (il en fallait 4 au moins pour organiser un tour de plusieurs jours, ce qui d'ailleurs était très cher). C'est lors de ce tour que j'ai posé beaucoup de questions, notamment au guide (Don Joel) qui m'ont appris qu'il était possible de faire cela seul, plus tranquillement. Alors, après mon retour à Arica, j'ai pris un billet de bus pour le surlendemain (le 9/08), allant de Arica à la Paz, mais que je prendrai de Putre (el Alto) où je me suis rendu le lendemain (le 8/08), avec un bus "La Paloma", les seuls desservants directement la ville (les autres s'arrêtant seulement à el Alto de Putre, qui se trouve à presque 5 km du centre ville). C'est aussi lors de ce tour que j'ai vu de mes yeux le Sajama pour la première fois ! J'ai été scié, et je me suis dit que le côté bolivien devait être "forcément" plus abordable, car le côté que je voyais semblait franchement infaisable pour moi.

A Putre, en descendant du bus, après un départ aux aurores d'Arica, j'ai croisé Véronique, Gorges à Putre avec qui j'ai fait la visite dans le parc, car nous nous sommes bien entendus. Je me voyais mal visiter tout seul la région assez désertique, mais à deux j'étais déjà plus motivé... j'allais pouvoir échanger des impressions !!! J'ai alors décidé de décaler mon bus pour La Paz au 13/08 pour prendre du temps pour visiter : un simple coup de fil le 8/08 au soir à la compagnie de bus Cali où j'avais pris mon billet a suffit, avec un grand sourire ! C'est là que je me suis dit que je ne ferai pas l'Amazonie non plus ! A Putre, nous avons fait une longue promenade dans les environs, au milieu d'une gorge au-dessus de la ville, puis, le soir venu, nous avons écouté un groupe de 5 musiciens (flutte de pan, guitare, tambour, etc.) nous jouer des morceaux traditionnels en vogue au Chili, rien que pour un petit groupe d'une dizaine de personnes, dans l'une des deux petites pièces du seul bar local... intime et agréable. En quittant Putre, nous n'avions plus de téléphone... le reste du parc est loin de tout : c'était l'Aventure.

Plaine et animauxA Parinacota, la famille Poma nous a hébergé, avec gentillesse. Le premier soir, jour de l'anniversaire des sept ans de la petite fille de la famille, nous avons fait la fête avec le reste de la famille, autours d'un grand repas. Il n'y avait pas d'eau courante, et de l'électricité une heure et demie par jour (groupe électrogène)... le premier restaurant était à 5 km à pieds, servant comme plat unique de l'alpaga avec du riz, des pommes de terre et des carottes, précédé d'une soupe aux mêmes composants. On a mangé un repas par jour environ, sauf un jour où on n'a rien mangé du tout, à part ce que l'on avait en stock - j'avais du saucisson sec, des clémentines, des gâteaux secs et des barres énergétiques, Véronique avait des oranges. Ces conditions étaient un peu spartiates... Les ballades que nous avons réalisées là étaient sympathiques, dans des paysages merveilleux, où nous ne croisions personne, et où nous tracions notre propre chemin, au milieu des herbes et des rochers, le long des lacs et des tapis de mousses humides, à voir des oiseaux et des lamas - guanacos - vicuñas - alpagas. Nous avons beaucoup discuté, ce qui a fait partie pour moi du plaisir que j'ai pris à faire ces ballades. Nous nous sommes aussi réservé des moments de silence... histoire de bien vivre les moments au milieu de ces paysages, avec en toile de fond permanente le Parinacota, à 6300m.

Le lac Chungara, à une demi-heure en voiture de Parinacota, est dominé par le Parinacota aussi. Il s'y reflète de façon élégante le matin, quand il n'y a pas encore de vent. Le Sajama est juste derrière, avec d'autres monts, dont le volcan actif Guallatiri à 6060m en direction du salar Surire. Nous nous sommes baladés le matin, puis elle a pris le bus pour Arica. J'ai alors réalisé une ballade plus longue vers un petit sommet à 5300m, avec de jolies plaques de glace que j'avais repérées. Le soir, j'ai pris la direction de Zapahuira en stop, histoire d'y dormir, et de prendre un véhicule le lendemain matin pour Surire. Un camion m'a emmené à Zapahuira, à 10km/h dans les descentes (là où de nombreux camions s'écrasent tous les ans, provoquant quelques décès)... et là aucun des trois restaurants n'a voulu m'héberger !!! alors que j'étais sûr qu'ils le pouvaient. Du coup, j'ai pris un bus en stop (un Cama bolivien) pour continuer jusqu'à Arica, où j'ai retrouvé Véronique le lendemain, par hasard ! Je n'ai pas pu faire le Salar du Surire, soit disant très joli aussi.

Lac Chungara Le Parinacota

Je garde un excellent souvenir de ce séjour dans le parc Lauca, agréable, un peu aventureux, mais limite. La douche à Arica le soir de mon arrivée, dans l'hôtel Lynch, fut TRES agréable. Le repas au café Tortas y Tartas aussi !!!

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Le séjour dans la région page des photos du parc Pan de Azúcar

Après avoir visité La Serena, j'avais prévu de me rendre à Copiapó dans mon premier programme. Mais, à La Serena, après trois villes, j'ai décidé de prendre un billet pour Chañaral, ville sur la côte, avec le parc Pan de Azúcar au nord de la ville, histoire de changer de style de visite. La carte de mon vieux Lonely Planet me montrait que le parc n'était pas loin, mais ne donnait pas de détail sur les moyens d'hébergement sur place, à part un hôtel en ville, ni sur les moyens de me rendre dans le parc à partir de la ville, à part l'indication de la route et des 25km à parcourir jusqu'au parc. J'ai tout de même décidé de m'arrêter à Chañaral, en me disant que je me débrouillerais bien ! et j'ai pris mon billet.

Comme la plupart de mes déplacements en bus, j'ai voyagé de jour. Je suis parti de La Serena vers 11h00, après un dernier tour en ville où j'ai cherché, sans succès, à trouver un point Internet pour envoyer un mail. Je suis arrivé le soir à Chañaral, ville qui se trouve le long de la Panaméricaine (l'autoroute qui remonte le Chili), au bord de mer. La côte rocheuse était magnifique dans le soleil couchant, avec de grosses vagues. La ville est dans une anse, aux pieds des montagnes, et s'étale dans un "S" de l'autoroute. J'étais avec un bus Tur Bus, qui a son terminal le long de l'autoroute, et, à ma descente de bus, j'ai pris un hôtel à deux pas du terminal, de l'autre côté de l'autoroute par rapport à la ville. C'était un peu excentré, mais face à la plage et, plus loin, la mer. L'hôtel avait 6 chambres, et a allumé la chaudière à gaz à ma demande pour que je puisse prendre une douche ! La propriétaire était bavarde et dominatrice : tous les employés marchaient droit à ses ordres dans l'hôtel.

J'ai passé une très bonne soirée, à déguster du poisson dans le restaurant, une famille de français étant derrière moi comme tout autre convive. Au matin, à 6h45, j'étais dans le centre ville. Une bonne odeur de pain flottait, il n'y avait personne dans les rues. J'ai acheté un sandwich au pain frais, directement sorti pour moi par le boulanger du four, devant mes yeux, avec du fromage à fondre, et une bouteille d'eau. Puis j'ai pris un taxi pour aller dans le parc. Pour 120 FF, il s'est mis à ma disposition pour la journée. La route vers le parc serpentait le long de la mer, avec de superbes plages, et nous avons beaucoup discuté, pendant que mon sandwich me réchauffait à travers ma poche de veste. Il m'a dit qu'il n'avait pas plu en ville depuis plus de 4 ans, et que, la dernière fois que la pluie était tombée, cela faisait 10 ans qu'ils attendaient ! Sec, le climat ! Une végétation rare de cactus et petits arbres couvrait la montagne. En chemin, il m'a expliqué que l'extraction du cuivre dans la mine proche avait contribué, par ses rejets de terre dus à l'extraction du minerai, à créer une plage là où il n'y avait que des rochers ! D'ailleurs, la plage près de Chañaral était d'un jaune-vert impressionnant, couleur due aux oxydes de cuivre.

Le taxi m'a déposé sur la plage de Pan de Azúcar, en m'expliquant comment me rendre à "l'observatoire", un sommet qui domine le bord de mer, assez haut, avec une vue superbe sur la côte et l'île aux oiseaux. J'ai fait une marche de 4 heures très agréable, au milieu de nulle part, à grimper vers le sommet, après avoir quitté la route simple qui y allait. L'ascension se fait par l'arrière de la montagne, et l'arrivée sur la crête est étonnante, car on découvre en deux pas le point de vue. J'ai fait quelques photos, et je suis redescendu par le pierrier, un peu raide, directement jusqu'à la plage de Pan de Azúcar d'où j'étais parti. Le sable était mou, je m'y enfonçais, et j'étais tout seul avec les oiseaux pécheurs. Je suis revenu à mon point de départ, et j'ai retrouvé le taxi qui discutait avec le pécheur qui allait faire une sortie en bateau avec moi, et d'autres touristes, dans l'après-midi, jusqu'à l'île, pour voir les pingouins. J'ai discuté un peu avec eux, puis je suis allé manger, tard dans l'après-midi. La vue du seul restaurant du village était superbe, et j'en ai fait un dessin. J'ai encore pris du poisson.

A l'embarquement dans le bateau pour la visite, j'ai retrouvé la famille de français qui allait faire le tour aussi. Ce fut ma première discussion en français du voyage, et ce fut très agréable. Nous avons mangé ensemble le soir. Ils avaient trois filles, et la plus petite a demandé à son père : "mais comment ce monsieur peut-il parler français ? réponse : mais, parce qu'il est français ! question : mais alors, comment se fait-il qu'il y ait un français ici ? réponse : mais, il peut y avoir d'autres touristes que nous au Chili...". La sortie en bateau nous permit de voir des pingouins, comme prévu, mais aussi des pélicans, des lions de mer et des dauphins, sautant devant nous lors du retour vers la plage. Le bateau était bas sur l'eau, et rasait les rochers dans les vagues. C'était très agréable, et dépaysant. J'aime toujours la mer !

Pelicans Pingouins et Pelicans Lions de mer à Pan de Azucar

Je suis revenu en ville en taxi, après cette bonne journée. J'ai trouvé une boutique qui avait une connexion Internet, et j'ai fait des courses dans le petit supermarché du centre ville. Le bilan de ma journée était très bon, avec une promenade en montagne, une sortie en mer, des discussions sympathiques et de superbes paysages. Au bord des plages du parc, il est possible de faire du camping dans des emplacements abrités du vent par de petits murets en pierre. Les vagues sont superbes, et je crois que c'est le paradis des surfeurs motivés et un peu solitaires. A une autre occasion, j'y passerais bien un peu plus de temps, à camper, me promener en montagne, regarder les vagues sur la plage, et sortir en mer en bateau, planche à voile, ou surf - avec une bonne combinaison, la mer est froide... auprès d'un feu de camp le soir, sous les étoiles.

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Le séjour dans la région page des photos autours de San Pedro de Atacama

En quittant Chañaral, j'ai pris un nouveau bus Tur Bus, de très bonne heure, pour Calama. De là, après avoir perdu mon porte-monnaie en descendant du bus (avec ma petite monnaie dedans, peu de choses en somme), j'ai pris un bus local pour San Pedro de Atacama, où je suis arrivé de nuit... alors que tous les hôtels étaient pleins. Tout avait changé par rapport à ce qui était dans mon vieux guide ! J'ai trouvé une chambre dans le restaurant Juanita qui se trouve sur la place d'armes, à partager avec trois finlandais, étudiants en médecine en stage court au Chili. Au matin, je me suis levé tôt pour aller visiter les environs, dominés par le volcan Licancabur (5916m). Les portes du restaurant étaient fermées, et j'ai dû attendre plus d'une heure avant de pouvoir sortir ! Une fois dehors, vers 8h30, j'ai constaté que la ville entière dormait. Je me suis promené, avant de pouvoir réserver des tours dans les environs, à l'ouverture des agences locales : j'ai réservé un tour pour l'après-midi vers le salar d'Atacama, et un autre pour le lendemain matin 3h00 vers les geysers d'El Tatio.

Le départ pour le tour de l'après-midi était à 15h00 précises. Le mini-bus était plein car les agences avaient regroupé leurs touristes. Nous sommes passés par Toconao, un petit patelin avec une église dont le clocher est une tour séparé de l'église... puis nous sommes allés dans une vallée abritée où l'on cultive des arbres fruitiers en plein désert, à l'aide de l'eau d'une rivière venant de la fonte de la neige sur les montagnes. C'est comme une oasis, avec des arbres verts, une rivière, et quelques petites cabanes. Enfin, nous avons rejoint le salar, premier véhicule de touristes à arriver, où nous avons pu voir des flamants roses sur une lagune, de très près, et une grande étendue de gros cristaux de sel, où l'on peut aller se promener dans un petit chemin discret. Le coucher de soleil sur le salar, et les montagnes, était superbe, avec des couleurs passant du rose au rouge et à l'orange.

Le soir, j'ai mangé avec les finlandais. Puis, j'ai tenté de me coucher tôt, mais je n'ai pas trop dormi, d'abord à cause du bruit dans le restaurant, ensuite à cause de mon excitation de savoir qu'il fallait que je me lève à 2h30 pour être prêt à 2h45, et dehors à 3h00. J'ai été le premier dans le mini-bus, et donc j'ai pris la place de devant. J'avais mis une tenue adaptée à l'heure matinale, et au froid ambiant : ce que j'avais de plus chaud, et c'était bien. Le chauffeur avait même une couverture sur ses jambes. Une fois l'ensemble des touristes récupérés, nous sommes partis vers El Tatio. La lune qui se levait était énorme et lumineuse, et éclairait la route, de concert avec les étoiles lumineuses que j'avais pu admirer dans le silence en attendant le mini-bus. Le chauffeur a laissé une petite veilleuse pour éclairer la route, éteignant tous ses phares, afin de bénéficier de sa vision de nuit. C'était peu rassurant au début. Nous sommes arrivés à 4300m sur le plateau des 70 geysers, après être passé au milieu de la neige, et avoir roulé uniquement sur des routes de terre.

Les geysers sont impressionnants, dans un paysage grandiose. On les voit de nuit car ils ne sont pas actifs de jour. De retour des Geysers à San Pedro de AtacamaUne fois de plus, nous étions le premier véhicule de touristes, et la visite n'en a été que meilleure ! Il y a des geysers qui sortent d'une cheminée formée par les dépôts de calcaire, d'autres qui fument au ras du sol... Après nous être baladés, lentement pour éviter d'être essoufflés à cette altitude, nous sommes allés jusqu'à la piscine d'eau chaude issue des sources chaudes. Après une minute d'hésitation, j'ai décidé de plonger. Je me suis déshabillé dans le jour naissant, par moins 5°C, et je me suis coulé dans l'eau chaude pour quelques brasses. Un quart d'heure après, je suis ressorti. C'était le plus dur, avec l'eau qui refroidissait immédiatement sur le corps. Je me suis essuyé très vite, j'ai retiré mon maillot de bains, et j'ai repassé l'ensemble des habits que j'avais, très rapidement ! C'est mon record d'altitude en piscine !!! Le retour sur San Pedro fut agréable, dans des paysages de montagne sympathiques, enneigés. Nous étions revenus à 12h00 en ville.

Au retour, j'ai visité le musée de la ville, fort sympathique avec sa description de la culture d'Atacama, et j'ai réservé mon billet de bus Tur Bus pour le lendemain soir pour Arica. J'ai passé l'après-midi en ville, et à dormir un peu suite à ma nuit blanche. Le soir, j'ai retrouvé la famille de français que j'avais vue à Chañaral, et j'ai mangé avec eux, c'était sympathique. Puis j'ai pris un verre avec les jeunes qui venaient tous les soirs au restaurant. Le lendemain, je me suis levé tard, et je suis allé à pieds à Pokara de Quitor, des ruines à quelques kilomètres de la ville. Pour y aller, on longe une rivière, que l'on domine une fois le sommet des ruines atteint. J'ai aussi fait l'ascension de la montagne d'à côté jusqu'à de petits monuments assez modernes, mais jolis. Retourné en ville, j'ai préparé mes affaires, mangé un super repas préparé par les gars de l'hôtel avec qui j'avais sympathisé, taxé 10 FF (1000 Pesos chiliens) à un finlandais car le restaurant n'avait pas la monnaie sur mon billet de 10 000 avec lequel je voulais payer mon repas, et je suis allé prendre mon (unique) bus de nuit pour Arica. J'étais content de mon séjour à San Pedro, mais j'ai trouvé qu'il y avait eu trop de touristes sur place, venant surtout de la Bolivie toute proche d'ailleurs.

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Voyages et Environnement, le site de Philippe OssetCompteur

On entend le bruit du mur qui s'écroule mais jamais celui du blé qui pousse.

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