TEXTE n°5

Titre : PROTECTION de L'ENVIRONNEMENT

Date: Samedi 12 Février 2000
Mots clefs : ECOSYSTEME, ENVIRONNEMENT, HOMME, IMAGE, PLANETE

Question : comment peut-on protéger la planète et les êtres vivants aujourd'hui ?
Réponse...

DÉVELOPPEMENT

Europe de l'Ouest

La protection de la planète passe par des mesures comme recommande la conférence de Kyoto : réduction des gaz à effet de serre émis. Cela implique aussi, d'après Cousteau par exemple, une économie des ressources naturelles. En fin de compte, on prend garde aux impacts GLOBAUX sur la planète. Ces mesures conservatoires ne concernent en rien l'homme sur terre aujourd'hui, mais plutôt les "générations futures". A l'extrême, on peut imaginer que l'idéal pour la planète serait de ne pas y avoir d'homme avec ce discours ! Ou, sans être aussi extrémiste, que l'on revienne à l'age de pierre (ce qui reste extrémiste).
La protection des hommes d'aujourd'hui sur la planète passe par des mesures comme le traitement des sols pollués ainsi que la limitation des émissions des substances toxiques [pour l'homme]. Ce sont des mesures LOCALES. Ces mesures n'aident en rien la planète, qui se fiche bien que l'homme soit là où non. Quoique : si on évite de tuer l'homme avec les pollutions, alors il y a des chances aussi que l'on ne modifie pas dans le même temps tout ce qui est vivant, dans la mesure où ce qui tue l'homme tue aussi les autres êtres vivants en général. Là encore, une façon de le faire est de ne plus rien faire justement. L'âge de pierre encore.

Concilier les deux paraît simple. "Il n'y a qu'à"... ne plus exercer d'activité industrielle et se remettre à vivre d'amour et d'eau fraîche. Le problème, c'est que cela n'est pas possible, car inacceptable vu le niveau de confort auquel on est habitué.
C'est bien là tout le problème. Il faut concilier la protection au sens global de la planète et la protection des écosystèmes (dont l'home fait partie), tout en gardant un niveau de confort accepté par l'homme, et ceci dans tous les pays.

Préserver les aspect globaux ET locaux

J'ai peur aujourd'hui que certains industriels s'orientent vers la seule considération des phénomènes globaux. Kyoto en est l'exergue. Je voudrai un Kyoto sur les substances toxiques pour les écosystèmes et l'homme.
Un exemple simple : la liste des sites pollués en France. Elle a été récemment (moins de trois ans) réalisée à la demande du Ministère de l'Environnement... et pas vraiment diffusée partout. La raison est simplement que si l'on respectait la loi qui rend responsable de la dépollution les actuels détenteurs des terrains, et que l'on appliquait la loi concernant les seuils au delà desquels on doit dépolluer, alors le montant à dépenser en dépollution serait équivalent, pour la France, à son PIB !!! et beaucoup d'Entreprises feraient tout simplement faillite... et les gens perdraient leur emploi. Du coup, des enfants meurent en jouant dans les bacs à sable de leur école... (construite sur un terrain pollué et non dépollué avant la construction, cas arrivé en 1999 en France).
Le choix de ne regarder que les aspects globaux est un choix "facile". Cela ne touche directement personne, on a le temps, on n'en verra les effets que dans 50 ans... donc on peut faire à peut près ce que l'on veut, négocier, publier, informer... personne n'en meurt. Pour moi, les budgets qui payent cela sont des budgets de communication. Même si c'est très utile. Quand on parle des rivières, des risques de pollution accidentelles, des sols et de l'air, d'un point de vue toxicité, on touche directement aux emplois, à la richesse, au confort des gens. En fait, "il y a des règlements, il n'y a qu'à les suivre". Oui. Mais il y a aussi des dérogations multiples : permis d'exploiter existant avant la loi et non modifié depuis; permis d'exploiter spécial tenant compte des possibilités financières du site... Si un industriel dit "je vais en Pologne si vous m'empêchez de travailler avec du pyralène ici, en France", et que le préfet qui lui réponde "et bien, cassez-vous si vous n'avez pas envie de respecter la réglementation", il se suicide politiquement aussi car peut-être 1500 emplois directs vont être perdus en un an pour sa région et ses adversaires politiques diront partout "il y avait sûrement moyen de faire autrement...". D'ailleurs, c'est ce qui arrive parfois. Le problème est que les réglementations ne sont pas les mêmes partout et qu'il y a de (trop) nombreuses dérogations... car justement elles sont locales elles aussi. Il y a besoin d'harmonie entre les pays, et, ensuite, de fermeté sur les réglementations (pas l'inverse, sinon certains pays vont devenir laxistes pour récupérer les sites industriels).

Besoin d'harmonie entre pays

La discussion et les choix s'étendent donc non seulement aux pays industrialisés, mais aussi à ceux qui voudraient bien l'être. Il n'est pas envisageable, d'un point de vue environnement, de laisser des gens polluer parce qu'ils exercent un droit au développement. La raison est tout simplement que la protection de la planète est un problème global justement.
Cependant, comment soutenir ce discours à un homme qui a faim, qui veut un emploi et qui verrait que son entreprise doit fermer pour des raisons écologiques... Cet homme tuerait pour nourrir ses enfants. Et pourtant, si l'entreprise pollue, peut-être ses enfants vont mourir à moyen terme tout aussi sûrement qu'ils vont mourir de faim aujourd'hui.
L'enjeu est donc double aujourd'hui. Il faut que les pays industrialisés prennent conscience qu'ils doivent réduire les impacts globaux et locaux rapidement. Il faut aussi que les pays en voie d'industrialisation respectent les même règles. C'est fondamental. Et difficile. Seule une collaboration entre les pays industrialisés et les pays non industrialisés permettra d'y arriver. Que les uns donnent aux autres, sinon les autres feront beaucoup (plus) de mal indépendamment.

Comment y arriver ? C'est là un problème... Par exemple, les négociateurs à Kyoto ont proposé un marché de droits d'émissions négociés. D'un côté, c'est un bon point, dans la mesure où les pays en voir d'industrialisation pourront avoir des droits à polluer gratuitement. De l'autre, c'est une mauvaise chose, car ils vont sans doute les revendre tout de suite pour avoir de l'argent à court terme, et ainsi ils vont s'interdire le développement (une fois vendus les droits à polluer, plus d'industrie ne pourra naître !).
Il faut bien sûr harmoniser les lois environnement dans le monde. Par exemple, ne pas laisser les Allemands produirent des déchets radioactifs sans avoir le moyen de les traiter...

Réduction des impacts à fonction donnée

L'objet des analyses de cycle de vie, ou encore écobilans, est notamment de permettre de réduire les impacts à fonction donnée. Cet objectif est très important. Tout en gardant le niveau de confort que l'on souhaite, on peut arriver à diminuer ses impacts sur l'environnement. Pour ce faire, les industriels peuvent tester différents procédés, différentes techniques, différents matériaux... toute comparaison est possible du moment que l'on conserve une fonction donnée.
Par exemple, la fonction d'une voiture pour un parisien le matin est de se rendre à son travail en un temps donné. S'il utilise le métro, il peut aussi se rendre à son travail, et, vu les bouchons, dans le même temps donné. Ainsi la voiture et le métro sont directement comparables, si l'on juge que ce choix de fonction est celui qui compte. Par exemple, on ne compte pas le fait qu'en voiture le parisien doit conduire (ce qui est fatiguant) alors que dans le métro non. On ne compte pas non plus qu'en voiture le parisien peut écouter de la musique avec son lecteur CD, alors que dans le métro non. Ces deux dernières fonctions sont considérés comme accessoires.
Ensuite, on calcule les impacts du transport en Métro (construction, utilisation, maintenance, fin de vie) et de la voiture (idem), et on les compare. Il est clair que le métro a moins d'impacts (consommations de matières premières, émissions dans l'air, dans l'eau et production de déchets) et donc que, pour la fonction se rendre à son travail en un temps donné, il vaut mieux utiliser le Métro.
Il faut ensuite informer les gens de ces calculs. Ce besoin est fondamental. Nous voulons savoir ce qui pollue le moins, car, si on a le même service en polluant moins, on prendra la meilleure solution. C'est l'objet des Ecolabels Européens, qui déjà existent et portent sur beaucoup de produit. Très peu connus en France, très connus en Allemagne. Ensuite, le consommateur pourra prendre un part active à la protection de l'environnement, c'est à dire exercer ses responsabilités. Mais il y a encore mieux : la suppression de certaines fonctions de confort...

Suppression ou remplacement de fonctions

Certaines fonctions sont de pur confort et pourraient être supprimées. Ce n'est pas un retour à l'âge des cavernes. Faut-il vraiment que les américains roulent avec des voitures qui émettent au km 50% de plus de CO2 que les voitures européennes ? Il suffirait d'en réduire la masse, la taille du moteur moyen ... et ce serait joué. Bien sûr, il faudrait qu'ils acceptent de changer de mode de vie. De même pour nous, dans certaines fonctions. Il faut les chercher, c'est sûr. Je reviens à ma haine de la publicité imprimée en 100 000 ex (un bon panneau de pub dans la rue, et c'est bon), des sacs plastiques en sortie de caisse (un bon sac de sport que l'on amène avec soi suffit ; bravo Ed pour faire payer directement les sacs plastiques, et pas indirectement avec les achats comme le font tous les autres, comme cela les gens se rendent compte qu'il faut les économiser). Faites des efforts, vous verrez, en cherchant un peu, il y a bien des produits et des services dont vous pouvez vous passer, ou au moins, c'est plus simple, dont vous pouvez accepter de diminuer la qualité si vous savez que cela fait du bien à l'environnement.
Une fois encore, utilisateurs de services et produits, soyez responsables, et tout suivra !!! Vous avez le pouvoir de réduire les impacts sur l'environnement de l'ensemble des industries : boycott à long terme de produits et de services pires que d'autres; choix de produits et services plus verts ; boycott de produits d'entreprises qui polluent localement... il faut être attentif au jour le jour, et changer de mode de vie.

Texte à affiner plus tard, je n'en suis pas encore totalement content...

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