RUGBY

Introduction

C'est à partir de la première que j'ai commencé à jouer de façon sérieuse au rugby. J'ai été d'abord seconde ligne, puis, à partir de la prépa, j'ai été pilier gauche. C'est resté ma place jusqu'à la fin de mon service militaire, à Brest. C'est le sport dans lequel je me suis le plus investi, et qui m'a le plus fait progresser physiquement, surtout quand j'étais à Centrale. C'est un sport d'équipe physique, stratégique demandant un engagement complet.

Méthode sommaire

C'est un sport qui se joue à 15 de chaque côté, sur un terrain de la taille d'un stade de football, en herbe, par tous les temps. Il y a deux groupes essentiels : les avants (8 : 3-2-3 dans la mêlée, numéros 1 à 8), et les trois-quart (6 : dont un demie de mêlée et un centre). Il y a un arrière aussi (numéro 15). Le match se joue avec une balle ovale que l'on se passe à la main, et que l'on peut frapper des pieds. Il y a deux mi-temps de 45 minutes, avec un tout petit arrêt de 5 minutes entre les deux. On peut arrêter un joueur adverse avec un ballon en le percutant et/ou en le faisant tomber en l'attrapant avec les bras; on appelle cela plaquage. L'idée est de prendre le ballon, et d'aller le déposer derrière la ligne d'embut adverse pour marquer un essai.

Il faut ici imaginer le terrain avec un pack d'avants groupés en permanence, et une ligne de trois-quarts étalés sur la largeur. L'équipe qui attaque a une ligne en diagonale pour que les joueurs soient lancés (en train de courir) en prenant la balle, et celle qui défend est "à plat" pour être au plus près des attaquants, sans être hors jeu, et les arrêter. Les chocs sont violents, mais les protections sont limitées, pour éviter une escalade de la violence : on autorise juste des protèges tibias, et un protège dents. Le reste, que l'on voit de plus en plus cependant, n'est autorisé que sur ordonnance : casques souples, protections souples d'épaules...

Vous pouvez aller sur le site de la Fédération Française de Rugby pour plus de détails.

Astuces et pratique (du pilier)

J'ai joué pilier gauche, ce qui correspond au numéro 1 de l'équipe, pendant mes meilleurs matchs, de Ginette à Centrale, et à Brest. Notre entraîneur à Centrale entraînait aussi Savigny. Il a fait venir un pilier gauche de l'équipe des "Baby Blacks" (l'équipe 2 des "All Blacks"), qui jouait dans l'équipe de Savigny, pour venir nous entraîner et jouer avec nous. Ce dernier m'a alors appris beaucoup de choses, d'astuces pour jouer pilier.

A gauche, en mélée fermée, la poussée est déséquilibrée... on a une seule épaule en contact avec l'adversaire, la droite. Certains compensent en attrapant un bras du côté gauche, ce n'était pas mon cas, j'avais plus tendance à "cacher" mon bras pour éviter d'être saisi. Il faut avoir le dos droit au moment de l'impact, la poussée. La plupart essayent d'aller vers le bas, d'écraser l'adversaire. J'avais un cou musclé, et mon jeu était plutôt de me glisser loin sous l'adversaire et de remonter légèrement, juste ce qu'il fallait au niveau du plexus solaire avec mon crane... provoquant une "légère" douleur à mon adversaire direct, et lui retirant ses points d'appui au sol (pas trop, car c'est interdit).

Le moment le plus violent, c'était la charge balle en main, ou contre un adversaire balle en main, sur un coup franc ou une pénalité. J'avais une bonne technique pour ne pas me faire mal, et communiquer un maximum de forces à l'impact. C'est lors de ces charges que l'on voit que notre énergie est proportionnelle à 1/2mv2. J'avais m=108 kg et v rapide (11 secondes et 9 dizièmes aux 100 mètres). Peu d'aversaire m'ont jamais fait reculer.

Le moment le plus "musclé", c'était lorsqu'il y avait un regroupement ouvert, et que l'on devait arracher le ballon à l'adversaire. La force des bras était alors essentielle, ainsi qu'un peu de technique pour savoir arracher le ballon dans le bon sens. Des mouvements de haut en bas, et de rotations, couplés, étaient efficaces, et j'y arrivais bien, récupérant la balle dans le mole.

Enfin, j'ai marqué pas mal d'essais. But du jeu, j'avais un regain d'énergie quand j'avais la balle non loin de la ligne de but adverse. Pour l'avoir, soit j'étais en train de courir, soit je venais de la ramasser alors qu'elle traînait par terre... Il fallait pas mal de monde pour m'arrêter alors, car je tenais bien debout. J'ai des souvernis d'ailier qui volaient pour avoir essayé de m'arrêter, de poteau de but vibrant parce que je les avais cogné avec ma jambe en applatissant...

Erreurs à ne pas faire :

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Voyages et Environnement, le site de Philippe Osset