Le hockey sur gazon était une de mes passions. C'est le second sport que j'ai pratiqué de façon sérieuse, après le Judo. C'est aussi mon premier sport collectif. Je l'ai pratiqué de la sixième à la terminale de 7 à 10 heures par semaine, puis en prépa et à Centrale, de temps en temps, en salle ou sur un grand terrain. C'est un sport d'équipe passionnant, rapide et technique.
Ce sport se joue à deux équipes de 11, sur un terrain grand comme un stade de football, en herbe ou en terre battue, avec des buts grands comme des buts de handball à chaque bout. On est à pieds, avec des protections aux tibias, et surtout une crosse de hockey à la main. C'est une batte de bois plate d'un côté, et ronde de l'autre, qui se tient comme un club de golf, i.e. quand on est droitier, la main gauche en haut de la crosse, pour donner la puissance, et la main droite en dessous, mobile de haut en bas, pour guider. On tape avec la crosse dans une balle spéciale couverte de plastique, dure, grosse comme une balle de tennis et l'objectif est de marquer le plus de buts possible. Le goal est protégé avec un plastron, un casque, des gants et des jambières.
Il faut imaginer un match en deux mi-temps d'une quarentaine de minutes, avec des placements de base comme le football (avants, milieux, arrières, goal), mais avec une balle qui va beaucoup plus vite, et l'obligation de tirer au but pour marquer uniquement lorsque l'on en est près, dans une surface proche du but adverse. Il faut d'ailleurs courir beaucoup, en permanence : la course sans la balle est essentielle ! Cela va vite. On peut conduire la balle avec la crosse, en ayant le droit de la frapper qu'avec le côté plat. En général, on ne le fait que sur quelques mètres, puis on frappe pour faire une passe. On drible, on intercepte, les crosses se frappent lourdement ou virevoltent avec légèreté. C'est très peu télégénique, car la balle va trop vite.
De la sixième à la terminale, j'ai été entraîné par M. Reynaud, un ancien de l'équipe de France, à l'époque le plus capé. C'était un plaisir d'apprendre avec lui ! J'ai été capitaine de mon équipe, je jouais arrière latéral (4ième arrière, contrôlant la défense, allant jouer avec les milieux de terrain lors des attaques) avec une forte composante attaquante (stoppeur sur les petits corners, tireur sur beaucoup de pénalités et les grands corners).
Vous pouvez vous référer à la page de l'Association Française de Hockey sur gazon pour plus de détails. En Inde et au Pakistan, c'est un sport national.
On ne peut pas lever la balle au dessus du genou à l'extérieur de la surface de but adverse, ce qui fait, qu'à part les tirs au but, on lève peu la balle. On doit cependant prendre en compte les imperfections du terrain (pas forcément totalement plat) : on fait fuser la balle à la surface du sol pour éviter qu'en la faisant rouler elle rebondisse. On a cependant le droit de faire un "chip", i.e. lever la balle très haut à la verticale, pour l'envoyer loin... c'est un geste technique peu précis et qui donne du temps à tout le monde de se place, car alors la balle est lente... mais c'est spectaculaire. A l'arrivée, on ne doit pas prendre la balle en l'air, mais plutôt au sol... ce qui donne parfois l'impression d'un entre-deux.
Les corners sont des moments intenses, très techniques, surtout les petits corners : les défenseurs sont derrière la ligne de but prêts à courir, et les attaquants sur la ligne de la surface de tir, à l'extérieur. Celui qui tire le corner le fait en "push", i.e. il ne frappe pas la balle, la poussant simplement. Un des attaquants bloque la balle DANS la surface - le blocage sur petit corner après le push est impératif - en ayant à chaque instant un maximum de trois points d'appui : une astuce est de stopper la balle avec la main plutôt qu'avec la crosse, ce qui n'est pas interdit (alors qu'il est interdit de toucher la balle du pied). Au moment où le push est lancé, les arrières courent vers les attaquants, ainsi que le goal, un arrière restant dans les buts à la place du goal. L'objectif du goal est d'être au plus près de la balle stoppée au moment où un attaquant la frappe vers le but, afin de réduire l'angle de tir. Donc le tireur lance son tir au moment juste qui fasse que sa crosse frappe la balle alors qu'elle vient juste d'être bloquée : un long entraînement, et une confiance totale, sont nécessaires pour que le tireur ne frappe pas la main du stoppeur. Au moment où le tireur tire vers le but, il doit être suffisamment lucide pour repérer la position du goal et décider où il met la balle, et avec quelle force : fort au dessus, fort au dessous (si le goal est en train de plonger à l'horizontale face à lui), en léger chip au dessus de tout le monde, en push sur les bords... l'arrière qui est resté dans les buts a vraiment peu de chances d'arrêter le tir si ce dernier est fort, et c'est même quelque peu dangereux ! Mais la main est encore autorisée.
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