Dans ce texte, par "Asie" je pense à l'Inde, le Népal, la Thaïlande, le Vietnam et l'Indonésie. Cela vaut sûrement aussi pour le Cambodge, le Laos, la Birmanie, la Malaisie et les Philippines.
Avant le voyage, il est utile de réaliser plusieurs démarches. En voici quelques unes :
aller dans un centre de vaccination (Pasteur, Air France) et se faire faire les rappels de vaccination nécessaires ; y penser quelque temps avant de partir (au moins un mois avant), parce que parfois il faut revenir puisqu'on ne peut pas tout faire en une seule fois ! Le minimum est le rappel du DTP, et souvent la fièvre jaune. Demander au passage quels médicaments il faut prendre pour le paludisme dans les pays où vous allez,
Quand on est au moins deux, on peut facilement prendre des chambres dans les petits hôtels. En effet, parfois c'est la compétition à la descente du bus. A deux, l'un descend tout de suite et rentre dans l'hôtel, pendant que l'autre récupère les bagages sur le toit du bus. C'est pratique, et on ne peut pas le faire quand on est seul
Dès que l'on arrive dans une ville, il faut aller réserver son bus pour la destination suivante (si c'est possible de réserver). En effet, les bus sont parfois peu nombreux et, juste avant le départ, ils sont pleins. Si on s'y prend trop tard, on risque d'être bloqué une nuit de plus.
Quand il y a beaucoup de petits hôtels, négocier avec quelques uns. Plus facile à dire qu'à faire, car souvent on prend le premier qui se présente, puisqu'on est fatigué après un trajet et qu'on ne pense qu'à la douche que l'on va prendre. Mais cela vaut la peine, car cela peut faire baisser les prix et surtout on peut trouver la "perle rare", i.e. une chambre pas cher et très confortable.
Le marchandage s'impose partout en Asie. Bien sûr, il y a des touristes qui vont payer quelle que soit la somme qu'on leur demande, et il y a des réputations par nationalité. les français sont réputés chiants sur ce point... donc dites que vous êtes français et vous aurez le plus de chances que l'on vous propose le prix juste rapidement. De toutes façons, le meilleur moyen est de payer le prix comme les locaux. Connaître ce prix est tout un art. Une fois connu, il faut simplement donner l'argent en question et tout va bien. Du coup, il faut avoir de la monnaie. En Indonésie, par exemple, il faut en gros diviser par trois le prix qu'on vous demande pour avoir le prix local. Parfois, c'est encore plus. Donc un ultime conseil est de vous faire une idée du prix et de le proposer. C'est nettement mieux que de demander. Si vous êtes raisonnables, cela passe. Un dernier élément est que souvent les vendeurs locaux interprètent le marchandage comme une marque de respect. Si on accepte au premier prix qu'il nous donne, il se dit qu'il aurait pu demander plus, et il n'est pas content. En revanche, une petite négociation, et tout le monde est content : le vendeur car il sait qu'il a le mieux possible de vous, et vous, car vous avez réussi à faire baisser les prix. Cependant, de grâce, ne faites pas comme certains que j'ai pu voir en Inde chez des marchands de tapis : une fois le prix convenu et payé pour ce que vous voulez, évitez d'insulter le vendeur en lui disant que vraiment c'est un voleur et qu'il est trop cher. Il ne vous a forcé en rien à acheter... vous êtes libres d'acheter ou non ! Donc la décision est votre et, si cela ne vous plaît pas, vous n'avez qu'à vous en prendre à vous-mêmes.
Pour rencontrer des gens, baladez-vous sur les marchés, ou dans une rue commerçante. Les gens viendront naturellement vers vous pour discuter. A vous de voir si vous en avez envie en fonction de la personne et des intentions qu'elle a, ou que vous croyez discerner.
Pour apprendre la langue, payez-vous un dico, et apprenez sur place, par exemple avec des étudiantes qui veulent pratiquer l'anglais. C'est sympathique, et on progresse vite par la motivation de comprendre l'Autre.
La circulation est souvent dangereuse en Asie. Les plus gros roulent à fond au milieu de la route, et les autres les évitent. Quand deux gros (e.g. un camion et un grand bus) se rencontrent en sens opposés, si aucun ne bouge, alors cela fait un face-face terrible. J'en ai vu un en Inde. Quand un petit (e.g. un minibus japonais) déboîte sans visibilité et percute un gros (e.g. camion) en sens inverse, alors il n'y a plus de petit (tout le monde est mort). Jeff et Geg en ont vu un au Vietnam. Quand un gros (e.g. un camion transformé en bus) roule trop vite, alors il tombe dans le ravin. J'en ai vu un en Indonésie... Tout cela pour dire qu'il ne faut pas hésiter à descendre si vous trouvez les chauffeurs un peu délirants. De plus, si vous louez des vélos ou des motos, n'oubliez pas que vous n'avez pas le "droit" de vous faire toucher par un gros (sinon vous êtes mort) et que cette règle prime sur tous les droits que vous supposez avoir (e.g. priorité quelconque) : il faut que vous évitiez les gros. Enfin, se déplacer dans un gros est souvent très sécurisant.
J'ai loué des voitures au Maroc, en Tunisie, aux Açores, en Grèce, en Grande-Bretagne, en Espagne, à Palma de Majorque, en Italie, en Finlande, en Suisse, en Belgique... La location d'une voiture, en France ou à l'étranger, mérite que l'on y fasse attention. Le prix bien sûr : il faut comparer "assurances comprises", et aussi prendre en compte le kilométrage qui est compris, et le coût du kilomètre supplémentaire. Mais surtout l'état du véhicule : je vous conseille de toujours faire un tour long et méticuleux du véhicule au moment de sa prise en charge, pour détecter tous les chocs et rayures "à réception", et ainsi éviter de vous les faire attribuer à la fin. Depuis quelques années, de façon quasi-systématique, j'ai des défauts à faire ajouter sur le bon qu'ils me font signer, et qui ne les signalait pas, et ceci que ce soit chez Hertz ou chez un loueur local, que ce soit sur une voiture neuve, ou une plus âgée. L'idéal au moment où on la rend est d'avoir fait le plein (c'est moins cher) et de faire faire la facture tout de suite par le loueur, au vu de l'état du véhicule : pour cela, il faut au moins prévoir une heure s'il s'agit de le faire dans un aéroport, le temps de faire la queue, et de laisser au responsable le temps de vérifier tout.
La nourriture la plus saine est celle que mangent les gens du coin, car il n'y a pas de stock vu le débit. Ainsi la nourriture est fraîche. Toute nourriture pour nostalgique (e.g. la pizza au thon) est à proscrire pendant votre séjour, car cela peut être sérieusement avarié et vous rendre malade (cf. un américain croisé au Népal) : il n'y a en général pas de frigo. En général, la nourriture la plus saine est du riz et du poulet, ou de l'omelette et des frites. Mangez les oignons (cuits), car c'est bon pour repousser les moustiques (votre peau prend imperceptiblement l'odeur de l'oignon). Mangez de l'ail en altitude, car c'est efficace contre le mal de l'altitude (puisque diurétique). Pour les fruits et légumes, achetez des choses "fermées", i.e. que vous préparerez vous-même : mangues, banane, melon, carotte, oranges etc.
Le jus de banane, l'eau minérale, le coca-cola, et le thé sucré sont la base des boissons que je prends. Bien sûr sans glace. Plus tard, on peut oser le lait.
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