KAZAKHSTAN en Août 2000

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Khan Tengri

Le Khan Tengri, "le roi des spectres", est la montagne la plus haute du Kazakhstan. Elle se trouve sur la frontière avec la Chine. Cette montagne a une particularité : certains disent qu'elle fait 6995 m et d'autres 7010 m. 15 m d'écart qui font la différence, comme les prix chez les marchands. Bien sûr, cela n'a d'importance que si l'on va au sommet ! Dans notre cas, comme Manu n'avait pas le temps de venir à cause de son travail, nous y sommes allés pour passer une nuit au camp de base de l'ascension, à 4100 m.

le Khan Tengri à 7010 m

Il y a trois camps de base aux pieds de la montagne. L'un est russe, "haut de gamme", l'autre est chinois et le dernier est kazakh. Du "bout" de la route, à Akkol, 2300 m, jusqu'au camp de base, il y a 20 minutes d'hélicoptère, soient en gros plus de 50 km de vol... L'hélicoptère appartenait à Asia Tour (agence aujourd'hui disparue qui a organisé notre voyage à l'époque). J'imagine mal le faire à pieds, quoique les gens du coin disent que cela va assez vite... en passant par des cols à plus de 5000 m.

Manu avait réservé le voyage avant notre arrivée, auprès de Rinat Khabullin, le directeur de l'agence et ancien grimpeur fameux. Nous sommes allé le voir à Almaty le jour de notre arrivée, et avons payé notre place. Le tour intégrait le transport en bus d'Almaty jusqu'à Akkol, le permis pour entrer dans la zone militaire où se trouve Akkol, une nuit en tente à vue, à partir de notre bus, de la routeAkkol ainsi que le repas du soir et le petit déjeuner, le vol en hélicoptère MI-8 jusqu'au camp de base, le repas de midi et du soir et une nuit en tente sur place, le petit déjeuner, le vol en hélicoptère de retour, le trajet en bus de retour avec un pique-nique sur le chemin du retour... et les paysages... tout cela pour 200 US$ (en gros). C'est cher, mais cela en valait la peine !

Le trajet en bus dure en gros huit heures. Comme nous y allions à cheval sur deux mois, on a fait le voyage aller avec une équipe reposée de pilotes d'hélicoptère, et le voyage retour avec l'équipe qu'ils venaient de remplacer. C'étaient des gens très souriants, et on a passé des heures sympathiques à discuter à l'aller comme au retour. Un des points étonnants fut la connaissance et le goût qu'ils ont des chansons françaises "classiques" de Jo Dassin, de Mireille Mathieu, Adamo... Durant le trajet, on s'est arrêté près d'un Canyon avec une rivière au fond où le groupe s'est baigné. La route à la fin, avant d'arriver sur Akkol, est défoncée, en terre, et longe la frontière avec la Chine.

le camp d'Akkol vu du ciel

La vie à Akkol se passe au milieu des montagnes, basses, au bord d'une rivière, sous la tente, avec le réfectoire pour seul bâtiment en dur. Il n'y a rien d'autre que quelques tentes, et tout se passe en fonction des vols de l'hélicoptère qui fait une navette par jour jusqu'au camp de base. Le soir, un des passagers du bus à l'aller, un russe nommé Serguei, à la suite du repas, a voulu nous apprendre à jouer au "Russian Durak" (le fou russe), un jeu de cartes vraiment fou auquel ni Jef ni moi n'avons compris quoique ce soit.

préparation très sérieuse de l'hélicoptère

Le trajet en hélicoptère est rapide, au dessus des montagnes, et l'on voit le paysage évoluer très vite d'une végétation faite d'arbres à des glaciers et de la neige couvrant tout. On a l'impression que l'on frôle les montagnes, et, quand on a lu dans le Lonely Planet que, de temps en temps, des hélicoptères "drop off the sky" et qu'il ne faut les prendre qu'en cas d'extrême nécessité, on passe un moment étonnant car mélangé de tension et de curiosité. Tout s'est bien passé et, après avoir été posé sur la glacier au camps de base, l'expérience du coup de vent dû au décollage, chargé de neige et de glace, fut le dernier frisson de la matinée. J'ai bien sûr, à l'aller comme au retour, fait de nombreuses photos, à travers le hublot à l'aller, puis, comme le hublot était ouvert, directement au retour... Elles sont exceptionnelles !

Le séjour au camp de base fut aussi très sympathique. vue du camp de baseOn nous a attribué une tente, à nous les seuls à venir passer une nuit sur place (alors que tous les autres passent en gros une vingtaine de jours pour faire l'ascension). Nous avons pris les repas en commun avec les autres grimpeurs, croisés des africains du sud qui redescendaient d'une ascension victorieuse et croisé une fameuse alpiniste kazakhe. Nous nous sommes ensuite promené sur le glacier, sous la conduite d'un des membres du camps, et nous avons passé une nuit à dormir peu, du fait du phénomène d'acclimatation qui nous faisait nous lever toutes les deux heures pour aller aux toilettes... Les paysages étaient exceptionnels, avec la voie d'accès au Khan Tengri devant nous, par un temps en général très beau. Il y avait aussi des avalanches dans le lointain en permanence, et nous avons eu droit à notre chute de neige, couvrant tout en quelques minutes. Je suis reparti avec un petit regret, me disant que j'aurais bien fait un petit tour vers le camp n°1 histoire de voir...

En conclusion, ce fut une expérience unique, dépaysante, apportant de nombreuses sensations fortes. La suivante, sur le lac Issyk Kul, fut tout autant exitante d'ailleurs. Excellent tout cela !

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