INDONESIE de Juillet à Août 1992

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Bali, 12 nuits

21-22 Juillet : Avion de Paris à Jakarta puis Kuta (local), 22-24 Kuta, 24-31 Ubud, 31-2 Batur, 2-3 Août Padangbaï

Nous avons pris des billets sur KLM, au dernier moment. Le voyage passait par Amsterdam et Singapour et était aller-retour Jakarta. A l'arrivée à l'aéroport, n'ayant pas l'intention de rester à Jakarta, nous avons immédiatement acheté des places pour Bali (Denpasar) sur Garuda, à tarif réduit car nous avons nos cartes d'étudiant encore valables.

Lac, vue de la berge, 49 Ko

Notre arrivée sur Bali fut intéressante, sachant que l'avion semble atterrir sur l'eau, plutôt que sur la piste que l'on voit juste au dernier moment. De plus, nous sommes arrivés le soir, et un superbe coucher de soleil enflammait l'horizon. L'aéroport domestique est tout petit, et on a récupéré nos bagages rapidement. Prenant un taxi, nous nous sommes dirigés vers un hôtel que recommandait le guide du routard à Kuta (je n'utilisais pas encore le Lonely Planet), le Puspa Sari. Nos deux jours suivants furent consacrés à une acclimatation tranquille, quelques ballades à pieds dans les environs, jusqu'à la plage où l'on s'est baigné, face aux rouleaux gigantesques que des surfeurs australiens monopolisaient. Nous sommes même allés en boite de nuit, au double six, histoire de voir à quoi ressemblait l'atmosphère nocturne de l'île : un tas de surfeurs fumant et courant les filles au bord de la plage, certains étant allongés KO au bord des vagues. Très décadent ! Nous n'y sommes pas retourné (en boite) du séjour, à par à Kuta (Lombok) où l'atmosphère était autrement plus intéressante (locale et sympathique).

Puis nous avons pris le bus jusqu'à Ubud, au centre de l'île, où l'on se disait que nous trouverions une atmosphère moins "côte d'azur" et un peu plus locale. Nous avions raison.

Pont en Forêt, 61 Ko

A Ubud, nous avons pris un hôtel au milieu des arbres, un peu excentré, où en fait nous avions une petite maison d'une pièce avec salle de bains. Nous avons découvert le "mandi" : le cube d'eau (à température ambiante) que l'on remplit la nuit et que l'on utilise dans la journée, alors que l'eau est coupée, pour se laver, rincer les toilettes etc. en puisant avec un petit broc à eau. On découvre vite qu'il faut laisser propre cette eau, i.e. sans savon par exemple. Il y avait des petites offrandes sur le pas des portes, pour chasser les démons, et la peinture était blanche partout. L'atmosphère était calme. Le soir, vers 18h00, lors du coucher du soleil, un thermique provoquait très souvent une pluie diluvienne de quelques minutes (entre 10 et 20). L'eau montait alors, pour quelques instants, de plusieurs centimètres dans les rues ! On se déplaçait tout d'abord à pieds en ville. Nous eûmes rapidement l'idée de louer des vélos.

C'est sur un des marchés que nous avons acheté un lecteur de cassettes audio, et deux cassettes, que nous nous sommes passés pendant le séjour au moment des coups de blues. Le soir, nous avons essayé pas mal de restaurants, dont, dans l'un d'entre eux, le "smoked duck", le canard fumé local, i.e. pendant 24 heures dans un feu de bois (il faut le commander la veille). C'est très bon. Un autre soir, nous sommes allés voir un spectacle local de danses pour touristes, où les hommes marchaient sur des braises et les femmes semblaient entrer en transes. Ce fut très impressionnant.

La saga des vélos fut amusante: étant assez lourd, et pédalant fort, j'ai abîmé 2 VTT de location, car ils n'étaient pas fait pour mon gabarit. De façon systématique, les papillons de roues n'étant pas assez forts, je décalais en pédalant la roue arrière qui venait frotter sur la fourche du vélo (ayant alors l'effet d'un frein). Alors la roue se mettait à s'user, moi à suer, et en fin de compte, j'avais beau resserrer les papillons, le caoutchouc de la roue finissait limé, et le loueur faisait la tête. On n'a jamais eu de réel problème cependant avec les loueurs, car ils étaient vraiment sympathiques aussi.

Lac Batur, 53 Ko

Cela étant, l'utilisation des vélos fut très pratique. Grâce à cela, nous avons rayonné tout autours d'Ubud, vers le nord et ses rizières, le sud et les plages de sable noir et vers Mas, et ses artisans travaillant le bois (où nous avons fait des achats, notamment un gros éléphant en bois et un jeu d'échecs que Jeff s'est trimballé pendant le reste du séjour). Nous avons utilisé les vélos pour faire beaucoup de ballades dans les environs, et nous sommes ainsi bien amusés, loin des itinéraires touristiques de base.

Après Ubud, nous nous sommes rendus en mini-bus (très cher, avec tentative de surtaxe à l'arrivée, que nous avons su éviter par notre fermeté) au lac Batur et au volcan Batur. Cette zone est réputée localement pour la "folie" des gens qui y habitent. En fait, ils habitent dans des maisons faites de lave volcanique jeune, qui donc contient tous genres de gaz toxiques dissous dans la lave. Ces gaz s'évaporent régulièrement de la lave dans la maison où ils habitent et les intoxiquent !!! Ainsi, le comportement des gens du coin va de bizarre à carrément agressif. Nous nous sommes fait suivre plusieurs fois, évitant les mauvaises affaires avec le sourire. Nous avons ainsi marché jusqu'au sommet du Batur sans guide, partant à 4 h du matin, et arrivant avant le lever du soleil avec des affaires de rechange, une couverture chaude, un habit de pluie, des banana pancakes et de l'eau... de quoi tenir le siège par une température avoisinant le zéro. A côté de nous, un espagnol, gelant dans son unique tee-shirt humide, demandait à son guide pourquoi il ne l'avait pas prévenu que le temps allait être maussade ce matin là... et le guide souriait.

Lac, vu de haut, 62 Ko

En fin de compte, nous sommes allés à Padangbaï pour prendre un bateau vers Flores. C'est à cet endroit que nous avons vécu notre première (et unique) nuit à la belle étoile. Etant arrivés tard de Batur, l'ensemble des hôtels près de l'embarcadère étaient pleins, et, après avoir assisté à une crémation rituelle au bord de mer, nous nous sommes dirigés vers les bois et la prochaine petite plage après celle dépendant de la ville. Nous sommes tombés sur une crique sympathique, mais donc le sol était en terre au bord de mer. Nous nous sommes allongés, tranquilles, au calme. Plus tard, vers 2 h 00, il s'est mis à pleuvoir. Nous avons emballé tout le contenu de nos sacs à dos dans des sacs poubelle (une astuce à retenir !), puis remis cela dans les sac à dos, et dormis dessus, avec un poncho pour se protéger un peu. Je me suis mis en maillot de bain (il faisait chaud, et l'eau aussi était chaude) et nous avons dormi ainsi. Au réveil, pour se détendre, nous sommes allés nous baigner, bien sûr. Nous n'avions aucune affaire de mouillée. Plus tard, le serveur du premier restaurant de la plage de la ville, nous voyant arriver plein de sable partout, a du se faire des réflexions pas forcément agréables à notre sujet, mais nous servi tout de même un bon petit déjeuner ! Nous prîmes alors le premier bateau pour Lombok.

Pentes du Batur, 47 Ko

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