HONGKONG, Juillet à Septembre 1991

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Kowloon

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Temple, Photo credit: Hong Kong Tourist Association

On imagine toujours Hongkong comme une île. C'est une erreur. La plus grosse partie de Hongkong, c'est Kowloon, la péninsule... C'est aussi la partie de la ville qui est en contact direct avec la Chine, par où transitent l'ensemble des marchandises qui arrivent sur le port. Cette partie de la ville m'a séduit.

J'ai pu/du aller dans cette partie de la ville à cause de mon travail sur le chantier, qui se situait dans le nord de Kowloon, à Sham Shui Po. Je ne crois pas que j'y serais allé de moi-même. Les abords de mon chantier étaient très typiques de ce que peut être la péninsule. Il y avait tout d'abord deux grandes rues qui se croisaient dans un angle de mon chantier. Par ces rues passaient des voitures et des camions dans un flot ininterrompu de toute la journée. Ensuite, il y avait les petites rues "qui glissent"...

Les petites rues "qui glissent"

Marché de nuit sur Temple Street, Photo credit: Hong Kong Tourist Association

Les petites rues étaient partout, de 2 à 3 mètres de large, avec les balcons branlants faits-mains en guise de ciel, du linge séchant entre les balcons et plein de monde circulant dans tous les sens. De plus, certains restaurants se sont établis en pleine rue, avec trois tables, six chaises, et un cuisinier maniant la grande poêle à frire avec habileté, torse nu, au milieu des flammes de son feu et des plats de nourriture crue.

Ces rues aussi sont l'égout général par où s'écoule le sang des poulets qu'on découpe. Je me souviens d'un jour ou un morceau d'os m'est passé devant les yeux à l'horizontale, suite à un bon coup de machette d'un boucher, alors que je me promenai au "milieu" de la rue. C'était vraiment la Chine, avec peu de pancartes en anglais (surtout les prix) et tout le monde parlant chinois. Les marchés étaient partout, tous les jours, de très tôt à très tard le soir. J'appelai ces rues les rues "qui glissent" car, avec le liquide qui y circulait en permanence, il n'était pas rare d'être au bord du dérapage.

Faire un ordinateur

Patrick, le mécanicien de l'hydrofraise qui partageait le baraquement de chantier avec moi, voulait un ordinateur puissant et pas cher. Comme je savais en monter, il me demanda de le faire pour lui. Ce fut un plaisir pour moi de l'aider. Du coup, je suis allé à deux pas du chantier dans un grand bâtiment de plusieurs étages qui ne contenait que des petites boutiques de 5m² maximum qui vendaient de tout : cartes mères, mémoire, disques durs, processeurs etc. J'ai tout acheté dans des boutiques différentes, après négociations, et j'ai fourni un ordinateur au top à mon collègue... pour l'époque bien sûr !

La vie locale

Façade d'immeubleBien sûr, Kowloon, c'est aussi l'endroit où la plupart des chinois vivent, entassés à toute une famille dans quelques mètres carrés, les lits servant 24h/24 par roulement. Vivre seul avec sa petite amie (par exemple) est quasi-impossible pour un chinois m'ont-ils expliqués. Il y a forcément, dans le même appartement, les parents, si ce n'est les grands-parents. Dur dur...

La frontière

Enfin, la péninsule est aussi l'endroit où il y a la frontière. "Bien sûr, vu ce que j'ai dit plus haut..." me direz-vous... c'est logique. Je répondrai certes, géographiquement, mais le concept de frontière est un des plus forts à Hongkong, présent dans la vie de tous les jours, séparant les chinois "rouges" (communistes, donc de Chine) des chinois "verts" (ceux ayant des dollars, donc de Hongkong), les rouges tentant parfois de devenir verts, au risque de leur vie. Cette frontière était une des mieux surveillée, avec hommes armés tirant à vue. Et, en plus, quand ceux qui passaient étaient pris par la police de Hongkong, plus tard, ils étaient reconduis à la frontière comme illégaux et, ensuite, sans doute mis en prison côté rouge, ou exécutés.

Je sais, pour en avoir beaucoup parlé avec eux, que les chinois, dans leur ensemble, avaient une peur terrible de la réunification. Tous voulaient des passeports britanniques, et vite ! Le bruit qui courrait (non officiel) était que les gens les plus riches auraient un passeport et pas les autres. Officiellement, ce n'était pas le cas. Il suffisait de remplir un dossier, indiquant ses qualifications, ses motivations etc. et aussi de fournir des papiers dont, notamment un extrait bancaire... Ceux qui pensaient ne pas obtenir de passeport se demandaient à quelle sauve les chinois du nord allaient les manger. J'espère que cela s'est bien passé pour eux.

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