6 008 km à gauche, cela laisse des impressions : des vaches évitées sur la route à la sortie des virages, des dépassements de camions au milieu de la route, des lignes droites interminables dont la plus longue a fait 23 km... et des pistes surprises là où les travaux n'ont pas encore achevé les routes. La conduite en Afrique du Sud a des particularités quand on la compare avec la conduite en France.
J'ai plutôt apprécié la conduite sur place, plutôt agréable. Je ne conduis pas en France, car je n'en ai pas besoin dans l'année (le métro, et maintenant le vélo, suffisent), et j'ai plutôt tendance à louer une voiture à mon lieu de destination. J'ai tout de même noté quelques points qui sont bons à savoir pour conduire là bas.
- On roule à gauche (bien sûr). Je m'y suis bien habitué. Il m'est tout de même arrivé, un matin à St. Lucia, de prendre une rue à droite (il n'y avait personne).
- Les vélos roulent à droite, face aux voitures. Sur les routes étroites de montagne, c'est plutôt gênant : on doit s'arrêter si on ne veut pas les renverser quand une voiture arrive en face.
- On se laisse dépasser en allant rouler sur la BAU (Bande d'Arrêt d'Urgence), qui est suffisamment large et propre pour cela. Des petits échanges d'appels de phare et de clignotants/warning règlent les détails du dépassement et signifient le remerciement.
- Les conducteurs souhaitent dépasser n'importe quand, quel que soit le marquage routier (voir point précédent), quelle que soit la visibilité.
- Il est considéré comme normal de se retrouver sur la route avec quelqu'un en train de doubler face à soi. On est alors supposé aller rouler sur la BAU. Seuls les touristes ne le savent pas.
- Il y a tous genres d'animaux sur la route : vache, chèvre, poules, babouin... Les vaches sont parfois en liberté dans des champs qui n'ont pas de barrières, ou en ville.
- Les gamins traversent à pieds l'autoroute pour rentrer chez eux de l'école. Il faut freiner.
- Il y a des gens qui marchent sur le bord des routes, sur la BAU, même celle des autoroutes (et que l'on utilise pour se laisser dépasser). C'est surtout dur la nuit quand les routes sont étroites... c'est pour cela qu'il ne faut pas rouler la nuit, les routes de campagne ne sont pas éclairées et on ne voit pas les nombreuses personnes qui rentrent chez eux à pieds après leur travail.
- Les limitations de vitesse hors agglomération ne sont pas vraiment respectées : beaucoup de monde me doublait, surtout en gros 4 x 4.
- Les feux tricolores sont des deux côtés de la route, plutôt en hauteur. A l'arrêt au feu rouge, on regarde plutôt de l'autre côté du carrefour pour se lancer au vert.
- Un croisement est souvent marqué de 4 stops (un sur chaque voie). On passe dans l'ordre d'arrivée aux stops, après s'être arrêté... Quand il y a du monde, c'est un peu le souk, mais pas trop.
- Il n'y a pas de limite pour la taille des ralentisseurs. Ils sont souvent balaises, cassants pour les voitures, ou multiples.
- Les intersections sont annoncées une fois, peu de temps avant.
- D'un panneau à l'autre, la direction pointée par le panneau porte le nom d'une ville différente. Il faut plutôt se fier au numéro de la route, ou alors bien connaître la région et ses petites villes.
- Les petits axes sont annoncés par leur numéro. Pas de nom de ville.
- L'angle entre les routes est souvent à angle droit, sans arrondi à l'angle. Si on n'a pas bien ralenti, alors c'est raide.
- Il y a des contrôles de police routiers inopinés sur des sujets parfois étonnants. Je me suis fait contrôler trois ou quatre fois. A chaque fois j'ai ouvert mon coffre : par exemple, une fois, pour vérifier que je ne transportais pas de viande de porc.
- Le bitume ne couvre pas entièrement certaines routes, ce n'est pas achevé. On passe sans avertissement d'une belle route bitumée (120 km/h) à une route de terre + gravillons (40 km/h). Parfois, c'est juste pour quelques centaines de mètres. Il faut être attentif, même si cela ne m'est pas arrivé souvent : j'ai plutôt choisi les grands axes.
- Même les nationales peuvent avoir des sections avec des nids de poule énormes. Il faut veiller en permanence.
- Des rivières apparaissent sur les routes dès qu'il pleut un peu fort. C'est considéré comme normal. On contourne en général (avec signalisation), ou on traverse. Ces rivières amènent des gravillons... qui sont projetés avec force par les véhicules que l'on croise, ou que l'on suit. Attention aux vitres !
- Il y a des zones pour les auto-stoppeurs à la sortie des villes, et beaucoup pratiquent. Tout le monde conseille aux touristes de ne pas prendre d'auto-stoppeur. J'ai suivi les conseils.
- Le plein est toujours fait par un pompiste. Ce dernier, à la demande (et souvent même sans qu'on demande), nettoie le pare-brise, et souvent toutes les vitres. J'ai même eu droit une fois à un nettoyage complet du véhicule par trois personnes. On laisse bien sûr un pourboire. C'est très agréable, car il y a beaucoup d'impacts de mouches et moustiques après 200/300 km de route. Je faisais le plein chaque matin, cela me coûtait en gros 100 rands par jour.
Voilà ma table de route... qui m'a paru plutôt zen, vu l'excellent état général des routes.
02 août | Le Cap - Aéroport | Swellendam | 186 km | par la N2 |
03 août | Swellendam | Oudtshoorn | 217 km | par la 62 |
04 août | Oudtshoorn | Cap St Francis | 324 km | par la N2 |
05 août (S) | Cap St Francis | Grahamstown | 230 km | par la N2 |
06 août (D) | Grahamstown | East London | 165 km | par la N2, puis la 345 et la 72 |
07 août | East London | Port St Johns | 319 km | par la N2 et la 61 |
08 août | Port St Johns | Port Edward | 183 km | par la 61 |
08 août | Port Edward | Umkomaas | 124 km | par la N2 |
09 août | Umkomaas | Durban | 50 km | par la N2 et la M4, réservation des lodges pour mes deux parcs |
| Durban | St Lucia | 242 km | par la M4 et la N2 |
12 août (S) | St Lucia | Dundee | 296 km | en passant par de mauvaises routes sans bitume |
14 août | Dundee | Tendele | 174 km | Direct, facile, et superbe |
16 août | Tendele | Golden Gate | 240 km | Des routes qui tournent... |
18 août | Golden Gate | Bloemfontein | 312 km | Un grand plateau en feu |
19 août (S) | Bloemfontein | Cradock | 421 km | De très longues lignes droites |
20 août (D) | Cradock | Port Elisabeth | 260 km | Retour vers la route des débuts, on descend du plateau |
21 août | Port Elisabeth | Plettenberg Bay | 225 km | par la N2 |
22 août | Plettenberg Bay | Riversdale | 188 km | par la N2 |
23 août | Riversdale | Worcester | 244 km | par la N2 - j'ai eu du mal à trouver où dormir |
24 août | Worcester | Saldanha | 256 km | Pas grand monde sur de petites routes |
25 août | Saldanha | Muizenberg | 192 km | En passant par Le Cap et en longeant la baie |
29 août | Muizenberg | Le Cap - Aéroport | 30 km | En longeant False Bay, puis en revenant vers l'aéroport, par la N2 |
4 878 km au total, pour 21 jours où j'ai roulé, soit une moyenne de 232 km par déplacement. En comparaison au kilométrage total, j'ai fait 1 130 km de petits déplacements, pour 28 jours sur place (moins le dernier où je n'ai rien fait d'autre que d'aller à l'aéroport en prenant quelques photos en route)... donc 42 km de déplacements en moyenne de plus chaque jour.
Mes émissions de CO2 eq. pendant le voyage... 6008 km en voiture à 180gr par km, cela donne 1 tonne de CO2 (t eq. CO2). L'aller-retour Paris-Le Cap, ce sont 9343 x 2 = 18 686 km, à 90 gr par km (approx.), cela donne 1,7 t eq. CO2, soit au total approximativement 3 t de CO2 eq. pour un voyage. Un chinois émet 3 t de CO2 par an (en moyenne), un européen 10 et un américain 22. L'humain moyen émet 4,5 t eq. CO2 par an. Le reste de l'année j'utilise au maximum le train.
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